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  • Photo du rédacteurMonia VDMama

Le soir les mots se délient

Le soir seule dans la pénombre de ma chambre, je me libère de tous les freins psychologiques que la société m’impose, je décompresse , je m’exprime.

Le soir seule dans la pénombre de ma chambre, j’arrive enfin à penser.

Je m’analyse, je libère ma créativité, ma langue se délie.


Le soir seule dans la pénombre de ma chambre, plus rien ne me freine , l’inspiration me vient, je me sens rechargée. J’aime penser que demain sera un nouveau jour plein de nouvelles taches. J’aime m’organiser , organiser la semaine , penser que j’arriverai à tenir le rythme.


Le soir seule dans la pénombre de ma chambre , les yeux dans mon écran , j’ai de grands projets , de grandes idées, je veux révolutionner le monde , plus rien n’est impossible .


Le soir seule dans la pénombre de ma chambre, je me sens forte, ambitieuse, femme et libre puis ... bébé pleure , je pose l’ordi , j’y vais , ... je reviens et là, coupée dans mon inspiration, ma lancée, je regarde l’heure.


Le soir seule dans la pénombre de ma chambre, les yeux rivés sur le réveil, je vais regretter ce laisser-aller , alors, je ferme l’ordinateur, je pose mon téléphone.

Le soir seule dans la pénombre de ma chambre , je ferme les yeux et là, c’est la Silicon Valley, j’ai les méninges qui surchauffent , de brillantes idées , les idées me reviennent , je suis Zuckerberg au féminin, prête à me lancer de nouveaux défis , des projets fous qu’il faut que je note.

Le soir seule dans la pénombre de ma chambre , mes yeux fermés, les méninges feu, je succombe à la fatigue et aucunes de ces idées de génies ne sera notée.

Le soir seule dans la pénombre de ma chambre je serai appelée à plusieurs reprises par mes filles car ma vie est une astreinte.

Le matin seule dans la lueur du jour, je serai réveillée par la vie la vraie, celle d’une maman de 2 petites filles. J’émergerai difficilement et malheureusement, ne garderai de cette nuit que la fatigue persistante. Les idées elles, se seront envolées avec le quotidien d’une maman fatiguée. N’est-ce pas un pléonasme, la fatigue ne fait elle pas partie de la définition même de la maman ?


Le matin seule dans la lueur du jour, je regretterai cette nuit à penser plutôt que dormir.


Bref je suis Einstein la nuit et Monia la journée, une femme qui essaye de faire de son mieux pour concilier toutes ses casquettes et malheureusement qui doit prendre sur ses nuits pour penser.


D'ailleurs il est 4h , j'ai profité de cette pause tété pour vous écrire, je retourne à mes rêves d'ambitieuses.






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